top of page
Meiselas_Muchachos.jpg

ÉVÉNEMENT

susan 
meiselas

meditation(S)

Le Jeu de Paume nous invite ce mois ci à découvrir l’oeuvre de l’immense photographe reporter américaine Susan Meiselas. 

Avant d’être une des rares femmes a intégrer l’agence Magnum, en 1976, Susan Meiselas photographiait les jeunes de sa rue, ses colocataires et les gens de la ville de New York. A cette époque, déjà, la photographe laissait toujours une place importante au récit dans ses séries photographiques, à la parole, au dialogue avec ses sujets, pour mieux les comprendre, pour mieux les représenter. 

C’est ce qui fera la particularité de son travail tout au long de sa carrière. 

 

Dans les années 70, elle sort de sa rue et se dirige vers les cabarets, ou elle interroge les travailleurs du spectacle et les strip-teaseuse. Elle photographie les vestiaires, les backstage, les filles qui se préparent, les clients et les patrons, et récolte des dizaines de lettres, d’enregistrements et d’écrits de ces "personnages" qu’elle rencontre, afin de raconter leur vraie histoire. Elle qualifie d’ailleurs ce travail « d’ethnographique ». Le sexe, un sujet sur lequel elle reviendra également plus tard dans sa carrière, pour rencontrer les travailleurs de la maison de tous les fantasmes, dont est tiré son ouvrage « Pandora’s box » (1995). 

 

Audacieuse, et en quête de compréhension du monde, elle prend l’avion à la fin des années 70 pour se diriger vers l’Amérique Centrale, dont elle documentera pendant des années les conflits, et l’insurrection contre la famille Somoza, au Nicaragua, en particulier. Elle photographie ces époques en couleurs pour mieux transmettre l’optimisme de la résistance. Sa photographie d’un Sandanista (Pablo ‘Bareta’ Barauz) lançant un cocktail molotov sur un des derniers garde officiel de la famille Somoza est devenu un symbole de la résurrection Nicaraguayenne. Puis elle se rend au Salvador et au chili sur une période de 10 ans.

Plus tard au Kurdistan, elle reviendra sur la destruction du peuple Kurde par Saddam Hussein pendant la guerre du Golf, et ramènera les preuves de ce génocide. Elle documentera la vie quotidienne des villages en destructions et fera des portraits des survivants. Elle ne se définit pourtant pas comme une photographe de guerre car elle dit ne pas se rendre sur ces lieux avec un but précis.

 

La série "A room of their own" présentée pour la première fois au Jeu de Paume a été créée pour l’exposition. Susan Meiselas travaille cette fois ci dans les foyers pour femmes, accueillant les victimes de violence domestique en Angleterre. Elle y photographie les chambres pour évoquer l’univers de ces mères, et recueille encore une fois de nombreux témoignages et récits vidéos. 

21_1978-29-15-10A_520p.jpg
1-susan-meiselas-magnum-photos.jpg

Susan Meiselas est définitivement une des photographe reporter majeure de notre temps  et le Jeu de Paume lui réserve la plus grande exposition en l’honneur de son oeuvre prestigieuse. De ses débuts à ses derniers ouvrages, chaque cliché nous prouve que sa quête de compréhension du monde et de ses conflits, ses investigations et les questions qu’elle pose, nous permettent aujourd’hui de regarder de plus près et d’observer des mondes auxquels nous n’avons pas accès au quotidien. 

_

Exposition Susan Meiselas « Méditations »

Du 6 février au 20 mai 2017

Maison Européenne de la Photographie

bottom of page