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Dorothea 

lange

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ÉVÉNEMENT

Pour le mois d’octobre, Le Jeu de Paume prépare une exposition rétrospective de l’oeuvre de la photographe humaniste Dorothea Lange, première depuis 20 ans. « Les politiques du visible » réunira pour nous plus de 100 photographies séparées en 5 axes correspondant aux périodes essentielles de sa carrière. Parmi elles, les plus célèbres photographies, entrées depuis longtemps dans la mémoire collective, comme The Migrant Mother (1936), mais également des séries de ses travaux beaucoup moins connus du grand public et jamais présentés en France comme son travail sur les Américains-japonais internés durant la seconde guerre mondiale. 

« Un appareil photo vous apprend à voir sans un appareil photo » D.L.

Dortothea Lange est née en 1985 dans le New Jersey au sein d’une famille modeste. A 7 ans, elle contracte une poliomyélite, maladie qui la condamnera à boiter tout le reste de sa vie. Jeune femme, elle travaille et assiste plusieurs photographes dans différents studios à San Francisco. Après la Première Guerre Mondiale, elle ouvre son propre studio et commence à tirer les portraits des habitants de la ville. En 1932, elle quitte son activité, se sentant impuissante face à la situation de son pays pendant la Grande Dépression. Elle commence alors à photographier la rue, les situations sociales qui l’entourent. Son travail attire l’attention de l’économiste Paul Schuster Taylor qui commence à utiliser ses photographies de migrants mexicains et européens afin d’illustrer ses articles. Ils travailleront ensemble pendant 30 ans. A cette époque, elle est également recrutée par la Farm Security Administration, agence créée par Roosevelt suite au New Deal afin d’aider les plus pauvres à surmonter la crise. Elle commence alors à suivre des familles d’exploitants agricoles ayant perdus leurs terres. En 1936, la publication de son ouvrage « An American Exodus : a record of Human Erosion » constitue un bilan de son travail pour la FSA, qu’elle quitte en 1939. 

Elle reçoit ensuite la bourse Guggenheim et part pour le Japon pour l’Office of War Information.

C’est à ce moment là qu’elle travaille sur l’internement des familles nippo-americaines, travail qui ne sera publié pour la première fois qu’en 2006. Ces photographies jugées choquantes n’avaient pas été autorisées à la publication par le gouvernement. 

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la photographe continue à documenter les conséquences économiques et sociales du conflit dans son pays.

Elle voyagera et documentera plusieurs autres pays tout au long de sa vie, notamment pour le magazine LIFE. 

« L’appareil est en lui-même une frontière. Passer de l’autre coté, on ne peut y parvenir qu’en s’oubliant soi-même, momentanément ». MF

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Elle décèdera le 11 octobre 1965 à San Francisco. Son oeuvre, tout comme du célèbre roman « Les raisins de la colère » de John Steinbeck, auquel elle est souvent associée, est aujourd’hui essentielle à la compréhension des conséquences de la Grande Dépression sur le peuple américain. Figure exemplaire de la photographie humaniste du 20ème siècle, elle est d’ailleurs la première femme à bénéficier d’une exposition personnelle au MOMA à New York, en 1966. 

 

Le Jeu de Paume nous présente ce travail accompagné des carnets de notes de la photographe, de témoignages écrits, et de certaines de ses planches contacts.

Exposition Dorothea Lange "Les politiques du visible"

Du 16 octobre 2018 au 27 janvier 2019

Le Jeu de Paume

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