
EVENEMENT
DANNY LYON
MESSAGE(S)
Influencé par la Beat Generation, le photographe, né en 1942 à New York, de parents juifs immigrés ne cessera d’être un homme libre et de mettre en lumière les luttes américaines, les batailles politiques, de documenter les marginaux et les réalités sociales de son pays.
Son job de photographe pour le comité des étudiants non violent (SNCC) lui permet de descendre dans la rue. A 21 ans, le jeune Lyon, un diplôme d’histoire des arts en poche délivré par l’université de Chicago, un Nikon et un vieux Leica dans son sac, prend un cliché qui restera célèbre dans l’histoire de la photographie, des conflits raciaux et de la lutte de la population noire américaine pour leur droits civiques : un protestant les mains vers le ciel, lors de la marche de Washington en 1963.
Pendant deux ans, il côtoie les plus grandes figures de ce combat, tel que Martin Luther King ou Mohamed Ali. Il documentera la « Missisipi Freedom summer" en 1962, le « Bloody Monday » de Danville en Virginie, et les conséquences de l’attentat sur l’église Baptiste de la 16eme rue à Birmingham, en 1963. Il publie son premier livre The Movement en 1964. Et en 1992, il publie un autre ouvrage : Memories of the Southern civile Rights movement, qui revient sur tous les événements de luttes sur lequel il s’est rendu à cette époque.

En 1967 il s’associe à l’agence Magnum, et, durant une année entière, il décide de photographier les prisons Texanes, où les détenus attendent leur sentence dans le couloir de la mort, comme la prison d’Ellis, où les prisonniers considérés les plus dangereux du pays sont enfermés. Il se rendra dans 6 centres pénitenciers pendant 14 mois. Sur place, il côtoie de nombreux hommes, et recueille des lettres, enregistrements et témoignages, particulièrement ceux du détenu Billy Mc Cune. Lyon s’intéresse à ce condamné à mort, jugé faible d’esprit très jeune, démis de ses fonctions dans la Navy pour inaptitude et accusé de viol. Durant sa peine de prison, attendant la sentence, il se découpe le pénis dans sa cellule et le range dans un bocal.
Lyon se plonge ensuite dans l’univers des bikers et intègre le club des Chicago Outlaw Motorcycle Biker qu’il va suivre pendant 4 ans, pour documenter ces hommes et femmes en marge de la société. Avec sa manière bien à lui de devenir son sujet, il devient donc Biker, et photographie ses camarades avec une vision vraie, humaniste, qui se détache de la légende pour montrer la réalité. Et c’est bien la la force et la subitlité de Lyon. Il réalisera de nombreux entretiens et portraits au sein de la communauté et l’oeuvre « Bikeriders » sortira en 1968 pour la première fois, pour être déclinée en 8 publications différentes en Amérique, avant de faire son arrivée en France aux éditions Xavier Barral.
A la fin des années 70, il tourne sa caméra vers le développement de Manhattan, avec notamment ma construction du World Trade Center, et la destruction de l’architecture datant du 19 eme siècle. Ilc- capture de sombres images d’immeubles abandonnés et de façades démolies.
Exposition Danny Lyon « Message to the future »
Du 16 septembre 2017 au 3 décembre 2018
C/O Berlin